Madame,
Je vous entends souvent dans les médias et en public (à
Remouchamps par exemple) évoquer votre
concept de «multicultuel » politiquement racoleur.
Il transparaît hélas encore, dans vos intentions
contraintes, d’enfin faire évoluer l’enseignement des matières dites
«religieuses » dans l’enseignement.
J’attire votre attention sur deux points capitaux.
1/ Il est d’abord URGENT de faire passer un texte législatif
exigeant FORMELLEMENT que ce qui est enseigné dans TOUS les établissements
subsidiés par la communauté bénéficie d’une fermeté épistémologique robuste.
Quel pédagogue peut contester cette absolue rigueur de
transfert de savoir.
Si vous n’y prêtez pas attention dans un délai raisonnable
mais COURT c’est un nouveau camouflet du pouvoir judiciaire auquel vous risquez
d’être confrontée.
2/ votre intention d’encommissionner la REFLEXION d’un
programme de formation à la citoyenneté en en confiant les clés à des personnes
issues de courants non pas philosophiques mais religieux est de pur toursivage.
Ces courants, non pas de pensée, mais de croyances, n’ont
aucune légitimité pour PENSER un programme pouvant contribuer à plus
d’esprit critique et de spiritualité ENDOGENE pour nos enfants.
C’est un sujet d’une brûlante actualité dans le climat de «
désaffiliation sociétale» manifestant ses dérives et ses dégâts
(Castel,1995,2009).
Le « sentiment religieux » est universel mais la multiplicité des réponses ne milite
aucunement pour l’existence d’une déité exogène à l’HUMAIN qui en simple logique n'a aucunement sa place dans un tel cours.
Les sciences cognitives ouvrent le champ à une REFLEXION sur
le développement d’une lucidité et d’une spiritualité individuelle pouvant
épanouir la capacité à l'empathie.
Il existe des académiciens qui ont des CONNAISSANCES solides sur les éléments
cognitifs de la conscience ( Axel Cleermans, Hugues Bersini) et des
personnalités qui ont des idées sur ce que peut être une école de l’égaliberté (Edouard
Delruelle) c’est à eux par exemple,
qu’il vous appartient de faire appel pour REFLECHIR en dehors de courants de
croyances et de méconnaissances des apports actuels de la science.
Je suis disposé à vous exposer et argumenter plus en détail ces IDEES se
détachant autant se faire que peut de croyances obsolètes et vous définir ce qu’est
l’HUMANOLOGIE.
Cordialement ;
Guy Finné
Psycho-cogniticien DEA en sciences cognitives ULB
Doctorant en psychologie de la santé U.Lg.
Doyen de l’Université de la Francophonie.